Fédération des Tonneliers de France
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Assurer la transmission du savoir-faire des Tonneliers de France est un enjeu de premier plan pour leur Fédération. Louis (16 ans), apprenti tonnelier, et Vincent (44 ans), son formateur à la Tonnellerie Seguin Moreau (Cognac, 16), qui vient de se voir décerner le Trophée des Maîtres d’apprentissage 2025 par la Chambre des métiers et de l’artisanat d’Angoulême, nous partagent leur passion pour leur métier.

À quel âge et dans quelles circonstances votre vocation pour la tonnellerie est-elle née ?

  • Louis: J’étais en 4ème lorsque j’ai appris que mon grand-père avait été tonnelier. J’ai voulu en savoir plus, découvrir ce métier à travers des stages en 3ème, puis j’ai postulé  à la Tonnellerie Seguin Moreau pour me former en alternance au CFA de Cognac. Je finis ma 2e année et passerai mon CAP dans quelques jours.
  • Vincent : Quant à moi je suis né dans un tonneau ! Mon père était tonnelier lui-même et travaillait pour la Maison Seguin avant sa fusion avec Moreau. Il a d’ailleurs déménagé les machines en 1971 au moment de l’installation à Merpins. J’exerce ce métier depuis 27 ans et suis passé par tous les postes : réparation, fabrication et aujourd’hui maître d’apprentissage. Je consacre 80% de mon temps à la formation et le reste à des tâches un peu spécifiques, voire parfois artistiques. Par exemple, à la demande de la Maison Psyché (Groupe Rémy Cointreau), j’ai élaboré un tonnelet pour du parfum à partir de vieux bois. Avec les jeunes, nous redonnons également vie à des vieux fûts.

La transmission est dans l’ADN de la Tonnellerie Seguin Moreau depuis toujours. Quels en sont les défis en 2025 selon vous ?

  • Louis: Dans le cadre de notre formation on nous enseigne tous les gestes manuels qui font la beauté de ce métier, même si une fois en entreprise on travaillera avec des machines. On nous apprend la précision, l’exigence. C’est aussi un métier qui demande de la force.
  • Vincent: J’ajouterais qu’il y a également des enjeux d’alimentarité ; des règles sont à prendre en compte en la matière qui n’existaient pas avant. Il est vrai que voir les besoins de l’industrie supplanter la dimension artisanale peut être une déception pour certains quand ils commencent à travailler. Mais les gestes du tonnelier restent ancestraux et pour ma part j’ai vraiment à cœur d’en assurer la transmission. Je forme chaque année quatre apprentis et j’accorde une grande importance à leur motivation personnelle : c’est un métier-passion, l’idée doit être venue du jeune lui-même. Il m’arrive donc de refuser des candidats.

Certains jeunes que vous formez ont participé au concours « Un des Meilleurs Apprentis de France ». Une façon de les challenger ?

  • Vincent: La mise en compétition est aussi un bon moyen de se préparer à l’examen du CAP. Ce concours s’adresse aux jeunes de moins de 21 ans, en formation initiale (CAP, Bac Pro) et entend hisser les métiers manuels au plus haut niveau. Les participants présentent une réalisation à laquelle ils travaillent durant des semaines. Même en cas d’échec c’est une très bonne expérience. On regarde ce qui a péché et on y revient jusqu’à ce que le geste soit pleinement acquis.
  • Louis : Et qu’on ait réussi ou échoué, notre maitre d’apprentissage est aussi là pour nous soutenir et nous encourager. C’est très important !

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